Si j'ai aimé mon enfant par-dessus tout.

Si j'ai aidé en silence quelques amis.

Si j'ai allégé quelque peu la souffrance de mes frères.

Alors, peut-être aurais-je réussi ma vie?...

                                                    Marianne Doucet.

La grâce est la représentation que je me fais

De cette vie qui peut nous terrasser.

Mais, quels que soient les écueils

Qui sculptent nos caractères,

Nous avons le devoir de tenir debout.

La Grâce, c'est la possibilité de vivre dignement

Les épreuves qui nous éclaboussent

Mais qui nous grandissent par le silence et la réflexion.

La Grâce c'est puiser en nous la force de continuer,

Malgré tout, à boire les joies de la vie

Afin de laisser glisser les difficultés

Qui déferlent sur notre dos,

Comme des lames de fond.

La Grâce , c'est recueillir des gouttes de bonheur

Pour en faire des fontaines où noyer nos chagrins.

Marianne Doucet

Ce n'est pas pour devenir sculpteur que l'on sculpte, c'est pour rejoindre en silence ces personnes qui nous ressemblent.

Marianne Doucet

Après la dernière page d'un livre aimé, il faut attendre un peu, il faut attendre que la poussière des mots s'éparpille dans le jour...

                                                            Christian Bobin.

Il est presque impossible de se faire un manteau de lumière et d'amour dans cette vie, et le manteau impeccable des saints, il est certain qu'ils ont dû le payer horriblement cher, parce qu'il n'y a que l'âme qui puisse les vêtir, et l'âme, c'est hors de prix.

Ce sont leurs yeux purs et doux qui les habillent, comme si toute la soie du monde en sortait.

Leur manteau leur a coûté un prix inimaginable. S'ils en parlent peu, c'est par une sorte de courtoisie très profonde, pour ne pas peser sur les autres. Or, c'est presque un  malheur que d'avoir certains dons.
Je pense que la lumière d'hermine qui les enveloppe des épaules aux pieds a un revers de souffrance très noir.

                                    Christian Bobin

Nous avons tous à suturer des souvenirs qui saignent, à raccomoder des accrocs qui déchirent nos vies, à repriser nos éternelles erreurs.

Marianne  Doucet

                                                                                       Marianne Doucet

Par les mouvements du corps, je voudrais dévoiler ceux de l'âme

                                                                                              Botticelli.

Quel message transmettriez-vous à votre petit-enfant?

La vie est si fragile, tu sais. Il n'est jamais trop tôt, ni trop tard, pour dire aux gens qu'on les aime.

Rien n'est plus important que l'amour que ce soit celui que l'on donne ou celui que l'on reçoit.

Quel est votre rêve?

Mon rêve est de rendre ma famille la plus heureuse possible et je fais tout ce que je peux pour y parvenir. J'adore faire plaisir aux gens que j'aime.

J'ai réalisé beaucoup de projets qui me tiennent à coeur dans la vie, j'en suis comblée et j'espère que ce n'est pas encore terminé!

Il faut savoir que pour finaliser un projet- quel qu'il soit d'ailleurs- il faut beaucoup de courage, de détermination, d'abnégation et de volonté.

Toujours, garder le cap, malgré les découragements, les critiques et les dénégations...

Si vous pensez avoir raison, il ne faut écouter que votre coeur!

Je voudrais dire à chacun qu'aucun rêve n'est irréalisable mais s'en donner les moyens, c'est aller souvent, à l'encontre de la facilité.

Parce que rien n'arrive jamais facilement dans la vie, c'est à chacun de trouver en lui, l'énergie pour mener ses rêves à bon port.

Sans attendre que les autres vous prennent par la main.

Qui êtes-vous?

Une personne curieuse de tout ce que la vie peut nous offrir.

Heureuse de vivre au jour le jour.

Après avoir été malade et après avoir surmonté de nombreuses épreuves, j'ai enfin compris qu' il était inutile de vouloir forcer son destin.

Les choses arrivent presque d'elles mêmes. Elles deviennent des évidences.

J'ai eu besoin de beaucoup de temps pour métamorphoser ma vie.

Il y eut un temps pour être mère, un temps pour guérir, un temps pour le théâtre, un  temps pour donner, un temps pour sculpter et un temps pour écrire.

Toutes ces passions se complètent, s'interfèrent et n'existent que les unes par rapport aux autres. Elles s'enrichissent mutuellement.

Pouquoi sculpter, écrire?

Comme pour bon nombre d'artistes, la sculpture et l'écriture sont des moyens pour échapper au quotidien, pour donner un sens à notre vie.

J'essaye aussi, par là, d'aider les gens qui ne savent pas “dire”.

Je suis consciente d'avoir beaucoup de chance de pouvoir exprimer aussi facilement les émotions qui débordent notre existence.

Donc, si je puis servir de canal, j'en suis heureuse.

En utilisant mon langage sculpté ou écrit, certaines personnes pourront, peut-être, se faire entendre.

Pour moi, un don n'est pas recevoir mais donner.

Comment évoluez-vous?

J'essaye de travailler dans la sincérité la plus totale et toujours avec le même élan. Je ne veux pas me laisser tenter par la facilité.

Si j'écris ou si je sculpte, c'est uniquement quand l'envie m'en prend.

J'ai cette grande chance d'enseigner, ce qui me permet de rester entièrement libre financièrement.

Le travail artistique est plus que jamais, un plaisir, un besoin et un bonheur.  

Quel artiste admirez-vous?

Sans parler des Verviétois, je citerais Camille Claudel parce qu'elle illustre bien la condition féminine à une époque où les femmes étaient sous-estimées par rapport aux hommes.

J'aime son côté entier et passionné.

Je l'admire pour avoir eu ce courage d'aller jusqu' au bout de ses espoirs.

Lire également l'interview de Marianne sur www.bestofverviers.be

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